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Stratégie

Dîner Croissance Plus et rencontre avec Claude Bébéar

Sophie Lelarge
Sophie Lelarge
Chief Revenue Officer

J’ai eu la chance hier soir d’assister à la grande soirée Croissance Plus  hier soir à l’Escale sur les bords de la Seine avec l’intervention de Claude Bébéar.

Frédéric Bedin, Président de Croissance Plus est d’abord revenu sur l’article paru hier dans la Tribune «  Quand les PME innovantes surfent sur la crise ». Il a tempéré l’enthousiasme des journalistes. L’étude montre que  les PME innovantes ne sont que 17% à prévoir une baisse de leur activité, 44%, à prévoir une stagnation. Ces chiffres sont en effet largement au dessus de la moyenne mais pour le scope de Croissance Plus ils montrent bien une détérioration.

La crise touche aussi les entreprises innovantes mais elles restent plus  dynamiques que les autres.

Une note réellement optimiste concerne la réponse à la question « Quels sont selon vous les principaux atouts de votre entreprise qui expliquent la forte croissance ? »

Stratégie commerciale : 33%

Innovation dans les produits et services : 32%

Donc les entreprises comptent avant tout sur leurs atouts et non sur des paramètres externes. Le volontarisme est toujours là et c’est bon signe.

Frédéric Bedin a accueilli Claude Bébéar, grand patron à l’esprit entrepreneur pour évoquer et débattre du thème “Perte de bon sens + excès de cupidité = crise ?”

Une petite évocation historique pour voir que les crises dites du capitalisme sont toujours dues à la cupidité et à la perte de bon sens. Depuis la crise des bulbes de tulipes en 1637 (le cours du bulbe de tulipe a été multiplié par 20 en 3 mois jusqu’à atteindre le prix de 2 maisons pour certains puis pour s’effondrer brutalement) jusqu’à la crise actuelle.

M. Bébéar s’en est pris à la politique monétariste des Etats-Unis et  au laxisme du pouvoir vis-à-vis des banques.

Il estime que l’accession à la présidence d’Obama ne changera rien : ce sont toujours les mêmes conseilles estampillés Goldman Sax qui gravitent autour du Président.

Les inventeurs des produits financiers complexes en ont aussi pris pour leur grade.

Bref, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis, les banques, les actionnaires, les marchés, se sont laissés gagnés par une cupidité bien naturelle mais que les autorités ont laissé se développer à l’encontre du bon sens.

Que faire alors ?

Abandonner le système comptable IFRS, remettre des garde fous dans les produits financiers, … Mais une idée qui m’a plus intéressé par rapport à ce que l’on peut vivre à Pentalog c’est le fait de rémunérer la fidélité des actionnaires.

Ce système existe a priori en Allemagne où les dividendes sont majorés pour les actionnaires les plus anciens. Cela permet à la fois de récompenser la fidélité et d’éviter la volatilité d’ « investisseurs » courtermistes.


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