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Externalisation IT

N’ayez pas peur !

PentaGuy
PentaGuy
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Dans un précédent article (Ne parlons plus de transformation numérique), je proposais que l’on ne parle plus de « Transformation numérique » car il s’agit surtout d’une nouvelle étape dans le cycle de vie des entreprises. Oui, la technologie est un levier dans cette nouvelle étape mais c’est vite oublier les hommes qui animent ces entreprises.

Lors de mes différents échanges, je perçois très souvent une crainte des dirigeants face à l’ampleur de la tâche mais aussi face à toute la pyramide de technologies non maîtrisées. L’inconnue n’est pas un terrain de conquête pour tout le monde.

S’il fallait évangéliser une population qui n’a pas encore perçu le message d’adaptation de l’entreprise à de nouveaux enjeux, je reprendrais les mots exprimés le 22 octobre 1978 par un homme qui marqua le dernier quart du XXe siècle « N’ayez pas peur ! ».

Pour tenter de réduire cette peur, je prendrai l’exemple de 3 entreprises avec lesquelles j’ai échangé récemment. Toutes ces entreprises s’était exprimées dans nos échanges sur l’obligation de travailler un nouveau modèle d’entreprise (sans y mettre un numéro 2.0, 3.0, …). Il y a eu pour chacune des conséquences différentes. Je voulais donc partager cette expérience.

Entreprise familiale dans le service

La première de ces entreprises est dans le service. Elle existe depuis de plusieurs décennies. La génération suivante vient de prendre la main. Tout le monde est d’accord qu’il faut faire quelque chose pour apporter de nouveaux services aux clients.

A ma connaissance, nos échanges n’ont pas eu de suite car la condition impérieuse était d’avoir une vue précise sur ce qu’allait coûter les projets de transformation. Faut-il mettre en oeuvre des innovations de rupture ? Casser des modèles anciens ?
Je n’ai pas LA réponse. Mais sans avoir une approche basée sur l’expérimentation, il sera difficile de sortir de l’héritage. La peur a été plus forte.

Start-up dans l’industrie

La seconde entreprise est une entreprise en plein de croissance qui a commencée dans le « garage » en fabriquant un produit de niche personnalisé (dimension, couleur) et en les vendant en ligne dans les pays francophones. Une très belle croissance à la clé. La problématique était axée ici sur l’identification des freins à la croissance et à l’internationalisation.

Les phases clés sont maintenant posées pour agiliser les processus et répondre aux différentes contraintes. Ce n’est que le début et il y a encore de nombreuses expérimentations à lancer pour déterminer quelles sont les (petits) investissements (marketing, outils de gestion, collecte des temps de production, …) qui généreront de la croissance internationale. La peur a été moins forte.

Editeur de logiciels dans le domaine du loisir

Cette dernière entreprise est une entreprise de 6 personnes. Ils éditent un logiciel de gestion maintenant inadaptés aux nouvelles pratiques. Ils ont une réelle volonté d’apporter aux usagers des services (clients + clients des clients) une nouvelle expérience dans l’utilisation de la solution.

Nous avons travaillé ensemble à la définition d’une vision stratégique du produit, à une définition de besoin et la réalisation pourrait suivre. On est sur la « full-stack Pentalog ». La peur, je ne l’ai pas vue.

Attention, je ne suis pas de ceux qui considèrent qu’il faut foncer et « on verra bien ». Il est tout à fait louable d’avoir des craintes, d’identifier des risques mais ils ne doivent pas engendrer de l’immobilisme. Il ne faut pas se retrouver comme le lapin tétanisé face aux phares du camion. Et il faut gérer la transition de l’énergie entre le business d’aujourd’hui vers le business de demain.

Une startup, une PME en place doivent arriver à monter le niveau de maturité sur des thématiques qui sont maintenant incontournables :

  • Les pratiques agiles : A un niveau d’entreprise (pas seulement l’équipe IT), ces pratiques préparent l’entreprise à l’imprévisible. Quand ces pratiques deviennent systématiques, cela procure une énorme puissance de feu. L’agilité ne veut pas dire : « faire n’importe quoi, n’importe comment ». C’est avant tout de la discipline.
  • Les données : Le niveau de maturité sur les données est rarement à la hauteur des ambitions. La collecte de données, l’enrichissement, l’analyse, l’exploitation et la restitution doivent être considérés comme des facteurs clés à de nouvelles valeurs. Vos données valent de l’or, il faut un peu plus que se baisser pour le récolter mais il est là et je n’ai pas dit « Big Data ».
  • L’innovation : L’innovation a-t-elle un sens pour toutes les entreprises ? Oui trois fois oui. L’innovation sur les produits ou services, sur sa relation client, sur son modèle financier, … Il n’y a pas de limite, il faut expérimenter, mesurer, analyser et recommencer. L’innovation ne doit pas être réservée à une « élite » ou n’avoir de sens que si elle est disruptive.
  • La cyber-sécurité : Qui accepterait de bâtir son entreprise comme un colosse aux pieds d’argile. L’industrialisation de la cybercriminalité ne permet plus de se sentir protégé en pensant que l’on n’est pas la cible. Tout le monde l’est. La première mesure est de s’assurer que les bonnes pratiques sont maîtrisées (mot de passe, clés USB, résilience, …) par le personnel de l’entreprise et il faut entretenir le niveau de connaissance.
  • Les risques : Ah les risques. Dans notre culture, on pense qu’il ne faut agir qu’à partir du moment où il n’y a plus de risque mais il n’y a peut être plus de marché non plus. Il faut mettre en oeuvre une simple gestion des risques, les identifier, c’est le meilleur moyen pour pouvoir les anticiper. Une gestion des risques doit permettre de pousser les actions jusqu’au niveau acceptable. Il faut d’abord les accepter.

Au final, tous ces changements vont avoir un impact direct sur la culture de l’entreprise et ce n’est surtout pas de cela qu’il faut avoir peur. Amen.


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