Facebook EmaiInACirclel
R&D

R&D : Comment identifier et lever les verrous ?

PentaGuy
PentaGuy
Blogger

L’état de l’art, les aléas ainsi que les incertitudes scientifiques et verrous technologiques constituent des éléments déterminants de l’expertise qui permettront de reconnaître le caractère R&D d’un projet. Il est recommandé de les décrire de façon précise tels qu’ils existent lors de la réalisation des projets de R&D. Dans l’article précédent, nous avons évoqué le sujet de la constitution de l’état de l’art. Dans cet article, je vais présenter les types de verrous rencontrés dans un programme de R&D et comment les identifier.

Tout d’abord, il convient de préciser qu’il existe deux grandes familles d’incertitudes et de verrous dans un programme de R&D : Les verrous scientifiques et les verrous technologiques. Les verrous scientifiques sont des obstacles liés à la nature de la science du domaine de la R&D comme la non applicabilité d’un théorème ou d’une théorie pour répondre à un critère bien fixé. Ce type d’incertitude est généralement rencontré dans la recherche fondamentale, mais il peut être identifié également dans des programmes de R&D appliquée. L’identification de ce type de verrou justifie le besoin de la conception d’une nouvelle approche (théorème, algorithme, théorie) pour répondre aux besoins et problématiques de la recherche, ce qui constitue un dépassement de l’état de l’art.

L’autre type de verrou est le verrou technologique qui est un obstacle lié à une technologie particulière. L’identification de l’inadéquation de la technologie avec les besoins de R&D constitue un verrou technologique. Il convient de souligner ici que des technologies alternatives peuvent résulter de travaux de R&D distincts. Ainsi, une entreprise pourra engager un projet de R&D visant à lever des verrous techniques pour aboutir à une technologie alternative à une technologie qui aurait déjà été brevetée. Si les travaux engagés pour aboutir à cette technologie alternative visent à lever des verrous techniques identifiés après établissement de l’état des connaissances existantes, le projet sera qualifié de R&D. Le développement d’une technologie pour atteindre un même niveau de performance qu’une autre technologie existante peut rentrer dans le champ de la R&D s’il répond aux critères de la définition des activités de R&D. Si l’assemblage de techniques existantes fait apparaître une incertitude scientifique et/ou technique à lever, alors il peut être constitutif d’une activité de R&D.

Il importe de distinguer l’incertitude scientifique et/ou technique de celle qui résulte de carences particulières, comme le fait de ne pas maîtriser les connaissances existantes ou les compétences techniques nécessaires au projet. Le chef de projet doit à ce titre tenir compte des connaissances existantes. Si une solution existe sur le marché ou fait partie du corpus de résultats accessibles, les travaux concernés ne peuvent être considérés comme des opérations de R&D même si cette solution n’est pas maîtrisée par l’entreprise.

L’établissement de l’état de l’art permet ainsi de s’assurer que l’entreprise a identifié et exploité les connaissances accessibles pour mener à bien son projet.

Pour plus d’information concernant les verrous technologiques, contactez-moi !


Un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *