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Méthodologies de Management Informatique

Méthodologie agile : 4 manières de configurer la réussite de votre projet

Vasile Putina
Vasile Putina
Chief Technology Officer

« Je vais me remettre en forme. »

Nous avons tous déjà entendu cette bonne résolution, qu’elle vienne d’un voisin en manque de sport ou d’un chef d’entreprise en difficulté. Indiscutablement, retrouver un physique d’athlète demande de grands efforts. Mais en tant que spécialiste de la méthodologie agile et à l’instar d’un coach de fitness, ma mission est justement de rappeler à mes clients et aux entreprises qu’ils peuvent y arriver.

Avec la bonne approche, le bon accompagnement professionnel et une solide détermination, toutes les entreprises peuvent devenir agiles.

Si vous cherchez à organiser un projet de manière agile, voici quatre clichés sportifs pas si clichés pour démarrer du bon pied.

méthodologie agile

#1 « Personnalisez votre programme »

À l’instar de chaque corps, chaque entreprise est différente. C’est la raison pour laquelle ma toute première mission consiste à écouter le client. Pendant cette phase exploratoire, mon objectif est d’obtenir des réponses à différentes questions ouvertes, par exemple :

  • Quels sont les objectifs et les défis de l’entreprise ?
  • Pourquoi le client parle-t-il d’agilité dans un contexte d’entreprise ?
  • Comment prévoit-il de mesurer la réussite de notre collaboration ?
  • Recherche-t-il à travailler en étroite collaboration avec une équipe de développement, ou souhaite-t-il avoir une autonomie totale pour prendre ses propres décisions ?

Il n’y a pas de bonnes ni de mauvaises réponses à ces questions ; j’essaie simplement de découvrir l’entreprise telle qu’elle est à ce stade. Ce processus permet de préparer le terrain pour notre collaboration et de définir le fondement, le « pourquoi » du travail à venir.

N’oubliez pas que les réponses à ces questions peuvent évoluer : les projets sont souvent soumis à ce que l’on appelle l’« évolution du changement ». Je m’attends donc à une différence entre la vision initiale de mes clients et ce qu’ils souhaitent une fois que je leur ai présenté l’éventail complet de mes services. C’est parfaitement normal.

 

#2 « Un objectif sans plan n’est qu’un souhait. »

L’un des préjugés les plus terribles (et de loin) concernant l’agilité consiste à l’associer à un manque de planification.

Je vous invite à vous débarrasser immédiatement de cette fausse idée.

La liberté qu’apporte l’agilité est permise par une définition efficace en amont, basée sur des hypothèses plutôt que des faits. Ce type de liberté exige impérativement :

  • de définir et partager votre vision et votre hypothèse initiale avec toutes les personnes impliquées ;
  • de donner à votre équipe les moyens de suggérer la meilleure manière de concrétiser la vision ;
  • de séparer les hypothèses des faits ; de remettre en question sans cesse l’hypothèse et les modifications de votre plan selon les nouvelles informations apprises ;
  • l’évaluation et la réévaluation continues de votre vision pour vous assurer qu’elle est toujours pertinente et accessible.

Comme dans le sport, la réussite porte une définition différente selon chacun dans un contexte d’entreprise. Par conséquent, chaque plan ou cadre visant à accomplir les objectifs adoptera une forme différente, en fonction du corps (ou de l’entreprise).

Dans le développement logiciel, ces « cadres » sont appelés des frameworks.

Le concept d’agilité (outre le fait d’adopter un état d’esprit agile) regroupe une myriade de magnifiques frameworks et méthodes. Mes recommandations sont basées sur la phase exploratoire.

    • Par exemple, je recommande Kanban pour les projets existants déjà bien définis et qui nécessitent une modification ou une fonctionnalité supplémentaire avec une boucle de rétroaction très courte. Ce framework repose sur la philosophie Just in Time (JIT), selon laquelle l’énergie de l’équipe de projets est spécifiquement et continuellement orientée sur l’optimisation de la valeur fournie. Cette approche nous permet de réduire la courbe d’apprentissage et de rester transparent.

– Kanban est un peu l’appli de fitness des frameworks : elle permet de discuter directement avec un coach qui attend que vous le teniez au courant de vos progrès.

    • Scrum est quant à lui le pack du parfait débutant des frameworks agiles. S’il existait un coach sportif qui est également coach de vie, nutritionniste et médecin, vous pourriez l’appeler Scrum. Ce framework est utilisé lorsque les besoins/problèmes du client doivent être définis et qu’un certain nombre de solutions pourraient fonctionner.

– Scrum repose sur l’idée d’un changement radical et itératif. Il exige une collaboration étroite et des interactions fréquentes avec le product owner, le scrum master et l’équipe de développement.

– Si vous cherchez à lancer un nouveau produit ou que vous ne parvenez pas à identifier vos goulets d’étranglement, Scrum peut être la solution idéale pour vous car il fournit juste ce qu’il faut de règles organisationnelles pour commencer.

Un exemple de complément à ces frameworks est l’extreme programming (XP), une méthodologie de développement logiciel axée sur la qualité du logiciel et la réactivité à l’évolution des exigences du client. L’extreme programming et les valeurs qui lui sont associées fonctionnent ensemble pour renforcer le rôle d’un framework dans le contexte d’une architecture agile en appliquant certaines pratiques telles que :

  • la programmation en binôme
  • le développement orienté tests
  • l’intégration continue
  • le collective code ownership et
  • le simple design, pour n’en citer que quelques-unes.

Ces bastions des méthodologies comme XP aident à minimiser les risques et à garantir la réussite d’un projet logiciel réellement agile. Un grand nombre de frameworks et de méthodes fonctionnent très bien au sein d’un environnement agile.

La méthodologie agile offre par ailleurs un grand avantage : ses frameworks ne sont pas mutuellement exclusifs et il est ainsi possible de les « assortir », notamment pour différents événements, comme le sprint planning meeting, le daily scrum, le sprint review meeting et la sprint retrospective en plus de ce qui est mentionné plus haut.

 

#3 « Ça risque de faire un peu mal au début. »

« Nous rencontrons une résistance chez 30 à 40 % de nos clients. Mais il y a bien entendu une raison à cela. Notre travail est de comprendre pourquoi. »– Mickaël Hiver, Ventes Eurasie

Lorsque vous décidez de vous remettre en forme, vous entendrez peut-être des gens dire :

« Le plus dur, c’est de commencer » ou « Ça doit être super pour toi, mais ça ne marchera pas pour moi. ».

Il n’y a pas de fumée sans feu. Alors lorsqu’un client me dit qu’il lui est impossible d’implémenter l’agilité, mon travail est d’identifier ce qui le bloque.

Ma solution est personnalisée pour chaque nouveau client qui rencontre des difficultés à intégrer de meilleures pratiques d’entreprise, mais elle reste axée sur le même concept. Elle peut aussi bien être adaptée à une équipe de projets embourbée dans sa manière de faire mais convaincue qu’elle est agile, à un PDG ignorant la quantité de ressources qu’il gaspille en conservant des pratiques d’entreprises archaïques, ou à l’entreprise qui se considère comme trop petite, trop grande, ou qui pense manquer de ressources pour que l’agilité lui apporte réellement quelque chose.

Ma réponse à chacun de ces problèmes est très simple. Renseignez-vous.

Renseignez-vous sur ce que signifie être réellement agile. Renseignez-vous sur ce qui se passe réellement dans votre entreprise. C’est la raison pour laquelle j’invite souvent mes clients à effectuer une expérience préliminaire et mesurer l’impact. Tout ne doit pas être résolu d’un coup. Ayez de grandes ambitions, mais agissez par petits pas.

 

#4 « Tout commence de l’intérieur. »

Commencée il y a 13 ans, l’aventure agile de Pentalog nous a aidés à constituer un portefeuille atteignant plus de 500 clients actifs en 2018.

Chez Pentalog, nous gérons donc des projets basés sur l’agilité depuis plus d’une décennie, et au fil du temps, nous avons affiné notre approche pour aider nos clients à atteindre l’agilité dans l’ensemble de leur entreprise.

Cependant, impossible de prêcher l’agilité si l’on n’est pas convaincu soi-même ! C’est un peu comme si votre coach sportif vous regardait faire vos pompes tout en engloutissant un Snickers (ce qui est bien plus cruel).

Dans une volonté de passer des mots aux actes, Pentalog a ainsi lancé Guépard, notre propre programme d’agilité en 2014. Visant à mieux aligner les processus internes et à intégrer l’agilité à notre ADN, Guépard permet de créer un précédent et de montrer de manière transparente les avantages et les inconvénients possibles (voilà, je l’ai dit !) d’être une entreprise agile.

 

Si vous êtes prêts à vous remettre en forme et que vous avez besoin d’un coup de pouce ou de conseils, contactez-nous pour lancer votre projet agile !

 

 


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