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Management et réseaux sociaux

Ludovic Bavouzet
Ludovic Bavouzet
Account Manager (associé)

Les réseaux sociaux font partie de notre vie quotidienne : Facebook, Twitter… Chacun d’entre nous échange, communique… l’information circule, navigue, s’enrichit à chaque intervention d’un membre de la communauté. Tout est rapide, fluide et s’autorégule… Vous rajoutez à cela un ou plusieurs animateurs, vous conditionnez les membres à l’appartenance à une entité, une société et vous obtenez le réseau social d’entreprise.

Cependant, il est possible d’aller plus loin et d’utiliser cet outil/concept pour la gestion d’un projet. En effet, les composantes essentielles d’un projet sont les hommes et l’information (la technique venant dans un second temps)… c’est-à-dire la base même du réseau social.

Voici quelques exemples de ce que peut apporter l’utilisation d’un outil de réseau social au sein d’un projet.

Une information disponible, valorisée et classifiée

Lorsqu’on envoie un mail on se pose souvent la question de savoir si on ne doit l’envoyer qu’au(x) destinataire(s) principal(aux) ou au contraire l’adresser à toutes les personnes potentiellement intéressées par le sujet. Des listes de diffusion existent pour pallier à ça et pour éviter que des questions ou des informations ne se perdent, mais au final on se retrouve vite submergé de mails et donc d’informations et on peut ainsi passer à côté de certaines choses importantes.

De plus, lorsqu’une question est posée par mail, les différentes réponses apportées n’ont pas toujours de valeur ajoutée et on est obligé de relire une partie de l’historique pour identifier les éléments importants.

L’échange de ces informations via un réseau social permet d’éviter tout ça : en effet les questions sont posées en lignes et adressés à des groupes. Ensuite lorsque diverses réponses ont été apportées sur un même sujet, les membres de la communauté ont la possibilité de les noter. Les réponses sont donc valorisées et accessibles plus rapidement si le problème se pose de nouveau… on gagne en efficacité : il n’est plus nécessaire pour une personne de récupérer l’information du mail, de la placer sur un Wiki ou dans un document qui offrira d’ailleurs peu de possibilité de recherche. La connaissance n’est plus portée par l’équipe, mais par l’outil.

Un sentiment d’appartenance à une même communauté

Au sein d’un projet, la notion d’équipe est primordiale et une équipe soudée permet d’aller très loin. Le réseau social renforce cette notion d’appartenance et d’objectifs communs. La notion de hiérarchie avec les managers, les experts d’un côté et les « exécutants »de l’autre est fortement réduite. Chacun peut intervenir sur l’ensemble des sujets, donner son avis et s’enrichir avec les réponses apportées.
On n’a plus le sentiment d’être seul sur sa tâche, mais plutôt celui de contribuer à construire quelque chose ensemble.

Un management plus flexible

On peut également imaginer que le suivi des charges se fasse par cet outil : tous indiquant chaque jour l’état de leur travail en cours, les problèmes rencontrés et la charge restante. Chacun peut ainsi consulter l’état d’avancement et se proposer d’aider un autre membre de l’équipe dans le cas ou lui-même serait en avance. Pourquoi pas non plus, dans une équipe bien soudée et qui se connaît bien, se proposer sur les tâches non affectées (en fonction de ses envies en compétences), avec validation bien entendu du manager.

De nombreuses possibilités existent, cependant, pour que « gestion de projet par un réseau social » ne soit pas synonyme d’ « anarchie » et pour qu‘un projet puisse fonctionner avec cela, il est nécessaire qu’un membre de l’équipe (le chef de projet ?) prenne le rôle d’animateur : les objectifs doivent être rappelés, les dérives régulées et les règles d’utilisation respectées. Cela reste en effet un outil.

Ça vous tente ?


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