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Méthodologies de Management Informatique

La tyrannie du « OU » 2/4 : C*(Q+F)*D = Le triangle de fer

PentaGuy
PentaGuy
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Vous ne pensiez pas faire des maths du niveau 5ème en lisant ce texte mais nous y sommes.

Cet article fait suite à La tyrannie du « OU » : projets ou opérations ? dans lequel j’avais terminé avec une bonne dose de GBS !

Nous disions donc…

3 paramètres de bon sens sont intimement liés dans un projet : Coût, Périmètre & Délai.

Le périmètre s’exprime par la suivante : Qualité & Fonctionnalité.

forfait ou regie

Forfait ou régie ? prestataire ou recrutement ? la clé, dans tous les cas, est de choisir les « bonnes personnes » qui vont assurer la réussite du projet. Parlez-en avec un CTO !

Cas d’un forfait – obligation de résultats

Comme juridiquement, le délai est fixé, le périmètre est réputé connu, et les coûts sont fixes, impossible de s’en sortir en cas de problème : c’est une belle cocotte-minute sous laquelle on vient d’allumer le feu.

Si le contrat est mal ficelé, il sera facile pour le prestataire de rajouter des avenants qui permettront de ne pas faire exploser la cocotte mais les coûts eux vont flamber. S’il est bien ficelé, impossible de faire changer le périmètre…

Pour tenir les délais, il risque d’y avoir la tentation de rajouter du monde sur le projet et d’exploser les coûts alors que tout le monde sait qu’on ne peut pas faire « un bébé en 3 mois même en ayant 3 femmes enceintes ».

Seule porte de sortie si le client ne connaît pas bien la manière de fabriquer un logiciel : faire baisser la qualité… Les fonctionnalités seront réalisées mais pleines de bugs ou non performantes et le prestataire tentera de faire passer la pilule pendant la maintenance…

Bref, le forfait, c’est la course à la catastrophe…

Et quand vous serez en crise, tout le staff projet & « hors projet » (Finance, RH, Direction, Juridique) va brûler l’énergie restante en négociations stériles qui ne font qu’empirer la situation.

Cas d’une régie – obligation de moyens

Là, cela peut sembler « facile » puisqu’il n’y pas d’engagement sur le périmètre ni sur les délais : le prestataire est heureux. Simplement, le client sait combien cela lui coûte par jour et par mois : il devient la « vache à lait » de la SSII, de l’indépendant ou plus généralement, du prestataire de services choisi.

A lui de savoir faire un projet pour fabriquer un logiciel (ou de s’entourer des bonnes personnes en régie) pour en avoir pour son argent.

Sans pilote dans l’avion, les coûts vont rester les mêmes, le carburant va être utilisé mais sans savoir où l’on va ni si on va atteindre la destination initialement prévue.

Dans ce cas, autant embaucher l’équipe en CDI, cela coûtera moins cher : c’est le raisonnement que font bon nombre de personnes mais qui ne résout pas le problème de savoir gérer un projet si vous ne choisissez pas les « bonnes personnes ». C’est aussi une forme de catastrophe pour les dirigeants / responsables de la société cliente puisque personne ne sait dire à l’avance où on va…

La seule marge de manœuvre c’est de jouer sur les coûts journaliers : le fameux TJ (auquel on rajoute un « M » pour moyen). Et l’on retrouve le mécanisme du « moins-disant » évoqué en introduction de cette série d’article… Parfois, la négociation du prix devient l’unique moyen de « pression » pour améliorer le résultat au global du projet.

L’équation est désormais posée. Nous passerons à la pratique dans le prochain article de cette série, à paraître dans quelques jours…

A propos de l’auteur : Benoît Fillon

A lire aussi :

La tyrannie du « OU » 1/4 : projets ou opérations ?

Gérer la dette technique, c’est bien, mais qui gère la dette fonctionnelle ?

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