Samedi, à Saigon, j’en ai appris de belles. Cap Gemini aurait renoncé à l’idée de son très grand site Est-Européen (Iasi avait été fortement envisagé). Mais l’évolution des salaires en Roumanie aurait eu raison de leurs intentions, à suivre… Un autre grand nom français, ayant annoncé son ouverture au Vietnam, ne dispose, en tout et pour tout, que d’une toute petite équipe de 5 personnes, fonctionnant en mode dédié… vendue par une des plus grosses SSII locales ! Je commence à me demander si les SSII géantes françaises finiront par réussir leurs implantations offshore. Â
Lundi à Hanoi, j’apprenais que France Telecom est en passe, lui aussi, d’ouvrir un Technology Center au Vietnam. Le spot est chaud !Â
What else ? Ah oui, l’offshore vietnamien fonctionne comme marchait les entreprises indiennes ou roumaines il y a dix ans. Le sureffectif semble généralisé. Et les managers s’étonnent de voir du turn-over ! Le modèle n’est pas bon. Les meilleurs éléments s’emmerdent, tandis que les plus moyens s’encroûtent. La plus belle boîte, que nous avons eue la chance de visiter, dispose d’un effectif facturé représentant la moitié de son effectif total. C’est une formation généralisée et à moindre coût que pensent donner les patrons de ces boîtes. Le calcul est désastreux car loin de fidéliser leur personnel, ils leur donnent une mauvaise idée de
Il est évident, si nous confirmons cette implantation, dans quelques semaines, que nous devrons répliquer le modèle de la Pépinière Pentalog. Les enjeux de la communication entre la direction européenne et la force locale seront très conséquents. Une entreprise qui ne réussirait pas à briser la glace avec son équipe vietnamienne n’aurait aucune chance d’atteindre les niveaux de communications indispensables au respect de la qualité dans notre métier. Les facteurs culturels sont évidemment déterminants au moment de s’implanter dans un pays vivant dans un système de « castes générationnelles » et qui semblent afficher encore une certaine déférence devant les blancs.Â
Dan Avram
septembre 30, 2008 à 10:16Répliquer le modèle de la Pépinière – voici un challenge comme les autres :-D. C’est une excellente opportunité pour évoluer, appliquer et valider à une nouvelle échelle le jeu de procédures de gestion de compétences que nous mettons en place. Quelques mots sur le niveau des universités que vous avez visitées ?
Eric
septembre 30, 2008 à 21:49A 10 jours de ma big migration, je regarde de loin ce voyage mais je regarde… Donc, oui, effectivement, ca ressemble a une problematique connue 🙂 … mais je dis « attention » a une distance geographique et culturelle tout autre que ce nous avons pu connaitre jusqu’a maintenant. Je pense que le vrai challenge est la. Pour le reste gardons les bonnes pratiques : – communication – productivite – controle de gestion
Nicolas E.
octobre 3, 2008 à 07:12En effet, l’efficacité étant volontairement bridée par le gouvernement – plus on a besoin de gens, moins on a de chômage, c’est une problématique nécessaire et hardue. Mais les Vietnamiens étant extrêmement efficace quand ils sont motivés, le leitmotiv du manager sera de maintenir son équipe dans le bon état d’esprit et de les cadrer dans le bon sens. C’est un travail sans relâche mais qui paye quand il est bien fait. Surtout en ce moment où la situation économique mondiale pousse la facture vers le haut et oblige à plus de productivité pour maintenir le même rapport de couts. Le contrôle de gestion prend également tout son sens ici, mais ne doit pas devenir « paranoïaque », sous peine d’impacter la-dite productivité. Pour ce qui est de la distance culturelle, c’est effectivement un fossé, mais qui est lissable si on dispose des bonnes personnes sur le terrain, tout comme la bonne gestion productivité/coùts. 😉
fred
octobre 3, 2008 Ã 14:22Tout a fait Nicolas. Je pense vous avoir reconnu. Nous avons pris un verre au 25e etage d’un grand hotel de Saigon, n’est-ce pas ? En fait, il faudra former pour briser la glace. j’y crois.
Nicolas E.
octobre 4, 2008 à 03:04Bonjour Frérédic, C’est en effet moi-même. A bientôt, Nicolas.
BRIARD
octobre 7, 2008 à 15:14Bonjour, Je pense en effet que le facteur numéro à prendre en compte est bien le facteur culturel. Plus qu’un fossé il me semble impossible de faire un management direct des salariés à l’occidentale et avec des occidentaux ! Je connais bien le Viêt. Nam et les vietnamiens depuis de nombreuses années. Le terrain y est très glissant. Bien à vous, Christian BRIARD,
Denis
novembre 11, 2008 à 08:14Bonjour, Comme dit mon voisin du dessus, en asie c’est une autre paire de manche, pour ma part je suis en Inde, je ne suis pas sur que les vietnamiens soit si souple que ça ? non, qu’en pensez vous Christian ? Bon courage tout même !