Terme relativement peu connu, le crowdsourcing consiste à utiliser la créativité et le savoir-faire de la foule. En traduction externalisation a grande échelle. Son principe de fonctionnement est relativement simple: utiliser le temps disponible des gens pour créer du contenu, résoudre des problèmes qui compliquent notre existence, auxquelles on ne peut pas trouver de résolution par nous-mêmes, voir même faire du R&D.
Cela va certainement transformer le monde du travail, il va redessiner une partie du management et de son économie. Qui sont les bénéficiaires? Tous et chacun d’entre nous. Qui est l’investigateur? D’habitude ce sont les sociétés qui trouvent “dans la foule” l’occasion de réduire le temps de développement, l’amélioration de leurs services et l’occasion de faire de réductions de coûts.
Le crowdsurcing ressemble plus à l’outsourcing qu’au bénévolat, car c’est de la sous-traitance basée sur le volontariat. En utilisant la créativité, l’intelligence et le savoir-faire on obtient du coup le moindre cout. Certes, on est loin de faire émerge rune technologie par la collaboration de compétences très pointues, mais ici tout et chacun peut participer à la mesure de ses capacités.
Pourtant la question qui réside est comment peut-on persuader les gens à consacrer du temps à ces activités? Parmi les plus communes motivations se retrouvent la sensation d’avoir apporté sa pierre à une œuvre collective, rendre service pour sentir plus vite un bénéfice individuel, et ne pas oublier l’aspect ludique, gagner un peu d’argent.
Un exemple concret? Certainement, je vous en donne: Amazon Mechanical Turk – l’usine a produits. L’idée est simple. Amazon paye les internautes à remplir des formulaires avec des descriptions de produits.
Sans compter la qualité du travail fourni, je me pose des questions… Est-ce que le crowdsourcing s’approche dangereusement du dumping social? Quel sera l’impact sur le marché du travail et surtout sur l’évolution des métiers? Est-ce qu’il va entrainer une décroissance du niveau de compétences? Quel sera l’impact fiscal? Que fait-on avec le droit de propriété intellectuelle?
L’entraide communautaire est un très puissant outil, mais attention aux individus de ne pas malentendre l’esprit qui anime ce système. Tout le monde peut externaliser le risque et l’investissement, mais il y a des économies qui peuvent finir par couter cher.
Pham Huy Anh
février 25, 2010 à 09:55Merci, je pense à cela. Pour le moment, je ne crois pas à son « reliability », mais j’aime l’idée d’utiliser le temps libre pour les choses utiles
Mickaël Hiver
février 26, 2010 à 10:26Le concept n’est pas nouveau en lui-même : partager ses ressources et son temps, bénévolement ou non avec la « communauté ». Au niveau de la toile, le projet SETI est l’un des plus ancien que je connaisse (partager le temps machine pour faire des calculs astronomique), ensuite il y a les communauté de développeurs/concepteurs liés à l’open source. Les Blogs et forums thématiques regroupent aussi des communautés actives. Là ou c’est nouveau, c’est l’élargissement des personnes pouvant agir. Posséder une liaison internet est devenu aussi courant que d’avoir un téléphone (fixe ou mobile). N’importe qui peut donc participer. Dans ce cadre, la qualité vient de l’effet de masse : une tâche réalisée peut être contrôlée 2 fois. Les limites sont la complexité de la tâche à réaliser, le temps de réalisation (impossible de prédira que tout sera fait pour telle date), la confidentialité des données traitées, et la justesse du contrôle du travail réalisé (le contrôle peut-être fait 2 fois, mais si les contrôleurs ne comprennent pas non plus l’information traitée, elle pourra toujours être fausse). Un mixte entre prestation et crowdsourcing est possible pour réduire ces limites et gagner en temps de traitement global (pour absorber les pics par exemple).