Facebook EmaiInACirclel
Externalisation IT

Vodka & tailleur-moonboots

PentaGuy
PentaGuy
Blogger

Je ne pensais pas faire un jour des rendez-vous d’affaires chaussée de bottes de neige… En Russie, c’est chose commune. Et rares sont les personnes qui ne portent pas de chapka, THE accessoire indispensable à votre survie dans les rues de St Petersbourg comme dans la campagne « ouralienne » en hiver. Il y en d’ailleurs pour tous les goûts, de toutes les couleurs, en cuir, en peau de lapin, en feutre, avec des brillants, des perles, mais en tous cas, toujours bien accordée avec votre manteau ! Remonter la Perspective Nevsky au petit matin, au milieu de tous ces gens emmitouflés se rendant à leur travail d’un pas décidé, m’a renvoyée à mes cours de lettres de Terminale, et aux personnages grotesques que Gogol dépeint sur un ton satirique dans ses Nouvelles de Pétersbourg, que j’ai relues à l’occasion de ce voyage : Akaky Akakievitch Bachmatchkine, petit fonctionnaire grelotant dans son manteau usé sur le chemin du Ministère, ou encore l’assesseur de collège Kovaliov qui se révailla un matin sans nez…

A Perm, après nous avoir initiés aux rituels de dégustation de la « Ruski Standard » (sachez que ne boire que la moitié de votre verre et le reposer ensuite sur la table est très malpoli pour celui qui vous a invité à trinquer), Denis et ses collègues nous ont parlé des techniques de survie dans la Taïga, que nous n’avons (heureusement) pas eu le temps de mettre en pratique. A côté de ces très bons moments qui m’ont fait totalement oublier mes préjugés sur l’austérité des Russes, nos amis rencontrés aussi bien à Perm qu’à Saint Petersbourg, nous ont démontré une forte volonté de développement international et d’amélioration de leur niveau technique et business à tous points de vue. Une attitude encourageante pour les projets de partenariat que nous envisageons dans ce pays, malgré l’héritage du passé qui semble peser encore lourd dans les relations professionnelles. Un chef d’entreprise nous expliquait comment il s’est lancé des les affaires à l’époque où on pouvait lire des affiches « business is no good » dans la rue. Aujourd’hui les entrepreneurs rêvent de faire du business avec la France, l’Allemagne…

Fred évoquait des problèmes de langue dans son post, c’est vrai que la pratique courante de l’anglais n’est pas systématique chez les ingénieurs IT. Mais globalement après réflexion, je n’ai pas eu l’impression d’être plus gênée pour communiquer que je ne l’ai été en Inde, où les gens parlent un anglais quand même assez « local », teinté d’accents et d’expressions diverses dont on n’a pas l’habitude. Je ne parlerai pas de francophonie (les cours de l’Alliance Française de Perm semblent être fréquentés surtout par les jeunes femmes de bonne famille), mais par contre nous avons rencontré des germanophones, ce qui est un point positif supplémentaire. Le problème de langue sera bien sûr moindre à Saint Pétersbourg, véritable porte sur le monde occidental, cosmopolite et moderne. Cette ville de 7 millions d’habitants, avec ses 120 universités et grandes écoles est d’ailleurs probablement la 2ème au monde en outsourcing d’ingénierie, peut être même la 1ère si on la compare à Bengalore en termes de pourcentage de la population faisant des études supérieures.

Donc en conclusion, beaucoup de choses intéressantes à creuser après ce voyage, aussi bien du point de vue SAP que des systèmes embarqués ou encore de l’ouverture de nouveaux marchés scandinaves. Nous avons été réellement impressionnés par les gens rencontrés. La Russie semble presque une évidence dans le développement futur de nos activités et de notre présence. Ces projets tombent à pic, alors que l’année France-Russie a été inaugurée hier à Paris… Nous reviendrons avec grand plaisir en ces contrées glaciales mais tellement accueillantes !


3 Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *