Il y a quelques jours, Frédéric Lasnier (CEO de Pentalog), Loïc Finaz (Amiral de la Marine française et conseiller stratégique du groupe) et moi-même sommes allés faire le tour des centres de production de Pentalog en Roumanie. Notre joyeux périple nous a conduits de Iasi à Cluj en passant par Bucarest et Brasov. Voici les 11 questions qui m’ont été le plus posées pendant le voyage, et mes réponses bien sûr.
1. Vous avez fait bon voyage ?
Très bon merci. Trois heures depuis Paris, ça passe tout seul. À part le petit sandwich aux épinards dans l’avion, c’était parfait.
2. Première fois à Iasi ? (ou Bucarest ?) (ou Brasov ?) (ou Cluj ?)
Pour Frédéric Lasnier, non, c’est sa 287ème fois. “La Roumanie est ma deuxième patrie”, dit-il souvent. Et en plus il parle roumain. Mais pour l’Amiral et moi, c’est la première fois.
3. Pourquoi vous êtes là ?
Le but est double : revoir les humains en chair et en os après deux ans de séparation pandémique d’une part ; et parler de la Mission du groupe d’autre part. À titre personnel, cela fait deux ans que je travaille à distance avec mes collègues roumains, en Teams, dans des rendez-vous minutés. Deux ans que l’on bosse super bien et toujours avec le sourire. J’avais hâte de les rencontrer en vrai, avec des gens en pied, des parfums, des verres à la main et du temps disponible.
4. Pourquoi un Amiral avec vous ?
Loïc Finaz a bourlingué sur et sous les mers, de frégates en sous-marins, jusqu’à l’école de guerre, qu’il a dirigée. Frédéric Lasnier, apprenant que Loïc Finaz avait recruté jusqu’à 3000 personnes par an pendant plusieurs années, a pensé que si quelqu’un s’y connaissait en mission, c’était lui, et qu’il pourrait nous accompagner. Loïc introduit chacune de nos présentations avec ses réflexions et expériences sur le leadership et sur ce qui fait une bonne mission.
5. Tu es “VP of Company Culture”, ça veut dire quoi ?
Une entreprise qui croît et qui embauche à un rythme soutenu est confrontée à grand nombre de défis nouveaux. Parmi eux, le plus délicat est de maintenir en grandissant la culture qui a permis d’en arriver là. Cet ingrédient secret est un trésor qu’il faut chérir car il est l’édifice sur lequel repose l’avenir. À nier sa culture ou à la délaisser, on prend le risque de progressivement devenir une coquille froide remplie de mercenaires, au lieu d’un équipage soudé peuplé de missionnaires. Investir dans la culture d’entreprise, notamment à travers l’expression de sa Mission, est un passage obligé de la croissance.
6. Comment est-ce qu’on définit une Mission ?
La mission, c’est ce mantra qui vient de l’intérieur ; c’est le nœud au mouchoir pour se souvenir chaque jour de l’intérêt de son job et de ses responsabilités. Pour la définir, il faut réaliser son inventaire, accepter de chercher l’expression profonde de ce qu’est l’entreprise, son histoire, ses valeurs, ses failles, ses rêves. Comme une sorte de bilan de compétences global doublé d’une thérapie brève. L’objectif est de pouvoir formuler en moins de vingt secondes à tout nouveau candidat, partenaire, client ou média les quelques mots qui vous dessinent vraiment.
7. Pourquoi cette Mission, “Positive Tech Impact”, et pas une autre ?
Cette mission est née de l’impulsion de Frédéric Lasnier, l’année dernière. Cosmina Trifan (CMO), Frédéric et moi tournions autour des termes d’impact, de faire les choses bien et pour le bien général, et dans l’univers qui est le nôtre, la tech. On ne va pas changer le monde globalement, mais on peut commencer par faire des choses au niveau de notre secteur. Nous voulions une formulation de mission courte, claire et percutante ; pas des longs discours avec des mots creux. Avec cette mission tout le monde comprend l’idée. Nous voulons que Pentalog participe à l’effort global d’un monde complexe, et nous le disons.
8. Comment applique-t-on concrètement cette mission ?
Nous avons décomposé la mission en objectifs. Cinq objectifs très clairs qu’il faut parvenir à atteindre d’ici 2025 (nous avons mis une date butoir sinon c’est trop calme !).
- Objectif #1 : Health & Well being.
- Objectif #2 : Sustainability.
- Objectif #3 : Equality.
- Objectif #4 : Education.
- Objectif #5 : Value & Integrity.
Ce sont 5 domaines d’action qui sont profondément issus de ce travail d’introspection fait à l’intérieur de l’entreprise pendant des semaines. Selon les principes ESG (Environment, Social & Governance), nous aurions pu choisir parmi une cinquantaine de domaines d’action, mais ces cinq-là sont dans l’ADN de Pentalog.
9. Ça va changer quoi pour nous ?
Comme le disait Andrea Tatarus dans une vidéo Super Humans, “On l’a toujours fait mais désormais on a un label !”. Et Vlad Georgescu rajoute “Je m’en sers dans le travail. En mode agile tout change tout le temps, donc c’est bien de savoir qu’on fait ça pour faire le bien, c’est puissant !”. La mission est comme une petite lumière dans le speed du business. On sait pourquoi on travaille, on met du sens dans ce qu’on fait, et on contribue à quelque chose de plus grand. Alors certes, c‘est à notre échelle, mais c’est déjà quelque chose. De plus en plus d’entreprises souhaitent travailler avec des partenaires qui intègrent ces questions : nous serons là pour leur répondre.
10. Et comment je peux participer individuellement ?
Chacun peut s’emparer des sujets qui sont proposés. La santé et le bien-être touchent par exemple à la liberté de travailler en remote ou au bureau. L’égalité touche tous les sujets, le sexe, le genre, l’âge, l’origine, et toutes formes de distinctions. L’environnement englobe nos méthodes et notre organisation. L’éducation, à l’intérieur de l’entreprise et au sein de la communauté, est un sujet historique chez Pentalog. Nous permettons à chacun de grandir, se former et apprendre pour progresser. Et enfin la valeur et l’intégrité, c’est réfléchir à ce qu’est une croissance qui a du sens. Cinq objectifs mais mille sujets que nous allons enclencher progressivement, domaine par domaine en fonction des sensibilités des équipes, des volontés de chacun.
11. Quelle est la ville que tu as préféré parmi les quatre ?
Je vais essayer de garder mes nouveaux amis roumains le plus longtemps possible, alors je garde mes impressions pour le moment. Pour me faire une vraie idée juste et argumentée, il faudrait que je revienne le plus vite possible, pour le travail bien sûr.
En attendant de revenir en Roumanie pour continuer ces échanges passionnants, enthousiasmants et utiles, je commence à voir émerger ici et là des initiatives autour de la mission. Cette semaine des propositions sont venues de Brasov… Et je m’en réjouis ! J’espère que c’est le début de plein de nouveaux projets à impact.