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Développement front-end, back-end

Moi client, j’ai choisi le Vietnam

Sebastian Lupu
Sebastian Lupu
Consultant Projet IT Industrie

En écrivant cet article, je me suis basée sur mon expérience de Consultant – Directeur de projets offshore et me suis glissé dans la peau d’un client pour raconter un exemple concret d’externalisation de projet IT au Vietnam

Cela n’a pas été facile au début, pas facile du tout. Mais figurez-vous qu’au final, cette expérience de l’externalisation offshore m’a permis d’apprendre, d’évoluer, de devenir un « meilleur » client.

Pour le choix de mon prestataire j’avais plusieurs options avec plusieurs facteurs à prendre en compte. Il a fallu monter un vrai plan « d’offshorisation », d’abord basé sur le critère qui me tenait le plus à cœur : le budget. Parmi les destinations possibles : Hanoï, Vietnam.

J’ai vu plusieurs sociétés qui m’ont présenté plusieurs types de profils. J’étais très impressionné par le nombre de profils qui avaient fait leurs études en France, voire qui avaient eu aussi des expériences professionnelles en France. Et pour certains, leur anglais était encore meilleur que leur français (c’est quand même la 2ème langue la plus courante comme au Vietnam). Au passage, il y a environ 37 000 ressources en IT à Hanoï (source Institut polytechnique de Hanoï, Wikipédia), un chiffre en pleine croissance.

Je vous parlerai une autre fois de comment je suis arrivé a la décision finale. Dans l’immédiat, voyons comment s’est passée la collaboration : Pour assurer un bon démarrage, pour monter l’équipe et initier une bonne relation avec elle, je suis resté deux semaines sur place. Au bout de cette période, je les sentais vraiment investis et à mes côtés. Le premier sprint, comme tous les premiers sprints n’a pas été pas parfait. Mais on sentait le potentiel, on s’était tous donné à fond et à quelques détails près, ça a été un vrai succès.

De retour en France, je commence à m’attaquer aux problèmes que j’avais déjà anticipés :

  • décalage horaire : je commence ma journée un peu plus tôt et certains membres de l’équipe là-bas ont décalé leurs horaires pour avoir une plus grande amplitude commune.
  • compréhension mutuelle à distance : la bonne connexion réseau et le matériel de qualité mis à disposition dans les salles de réunions nous aident beaucoup.
  • « definition of ready » et clarification des détails fonctionnels : on investit le temps nécessaire dans la préparation de chaque sprint.

Les premiers sprints ont été un peu comme le premier : il ne manquait pas grande chose pour qu’ils soient une pleine réussite. Et quand nous sommes entrés un peu plus dans le fonctionnel, j’ai senti que l’équipe distante n’avait pas le background suffisant. Pour moi, la solution a été de faire venir Minh, le chef de projet, en France pour un mois. Finalement il est resté deux mois, et de fait, en rentrant à Hanoï il est vraiment devenu mon bras droit : le middleman dont j’avais besoin et que je conseille à tous ceux qui se lancent dans une réalisation offshore.

Aujourd’hui, après un retour d’expérience vietnamienne de deux ans, je présente à ma direction une économie de 30 à 35% par rapport à une réalisation nearshore. Que dirait votre direction, cher lecteur, si vous lui proposiez une économie de 50 à 55% par rapport à une réalisation inshore ?

Ce qui contribue à la réduction de mon coût, c’est le turnover particulièrement bas dans mon équipe. Tous les 6 mois, je vais passer une à deux semaines avec eux, pendant lesquelles je leur présente les choses à faire pour les 6 prochains mois. Nous faisons des rétrospectives plus poussées, et évidement nous profitons de ce temps passé ensemble pour des activités de team building. Cela aussi a beaucoup contribué à construire et souder cette équipe. Mon équipe. Et qui m’a fait passer du statut de client à celui de collègue. Le client-collègue, quoi !


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