2 ans et 1 mois. C’est au jour d’aujourd’hui l’ancienneté moyenne des collaborateurs de Pentalog Vietnam. Pour les SSII plus qu’ailleurs, la rétention d’employés a toujours été un indicateur sensible, sur lequel on communique difficilement. Et pour cause : outre tout ce qui peut être mis en place en terme de capitalisation, de verticalisation de la connaissance, de système qualité, la valeur de la SSII restera toujours attachée à sa capacité à bien connaitre ses ressources. Intégrer des collaborateurs fraîchement recrutés, quelle que soit leur séniorité, dans une nouvelle équipe, constitue toujours un risque que les SSII doivent s’efforcer de minimiser.
Aussi, 2 ans et 1 mois d’ancienneté moyenne pour une agence qui a démarré son activité il y a 4 ans est un petit exploit dont nous ne sommes pas peu fiers. En particulier, si l’on considère un certains nombres d’éléments qui jouent contre nous :
- Une vitalité du marché de l’IT au Vietnam qui n’est plus à démontrer. Selon le dernier rapport Tholon, le Vietnam est la 8e destination de l’outsourcing IT mondial, une position en progression régulière depuis plusieurs années. De nouvelles sociétés de services s’y créent ou s’y implantent chaque année. Les opportunités sont multiples, et les sollicitations constantes. Dans ce contexte, on comprend aisément qu’un ingénieur ne s’éternise pas dans un environnement qui ne le satisfait pas.
- Oserais-je ajouter un penchant naturel vers le « le tout, tout de suite » ? Les gargotes à plat unique qui vous servent avant que vous n’ayez le temps de vous asseoir, la circulation et ses règles élastiques qui vous permettent des écarts bien consentis pour peu que vous soyez pressés … tout ici pousse à l’impatience. Le Vietnam sait vous faire redevenir cet enfant capricieux qui exige l’immédiat.
- « Peu » de fêtes. Si vous êtes familier de Pentalog, vous devez connaitre le team-bearing, vous avez également probablement déjà vu des photos de nos fêtes de Noel, etc … Nous avons bien tout cela au Vietnam. Si je vous disais qu’en plus nous avons une ligue interne de badminton, que nous organisons tous les ans des vacances d’été à la mer (payées pour tous nos collaborateurs), et que malgré tout nous restons légèrement en dessous des standards Vietnamiens, me croirez-vous ? Le modèle de l’entreprise comme extension de la famille atteint un niveau au Vietnam auquel les entreprises étrangères ne sont pas toujours prêtes à consentir.
Alors, qu’est-ce qui fait malgré tout que nous gardions nos gens chez nous ?
- Une réputation de sérieux et de professionnalisme. L’ensemble des sociétés étrangères bénéficient de cette aura au Vietnam, mais c’est encore plus vrai dans le cas de Pentalog. La plupart des sujets sur lesquels nous travaillons sont d’abord passés par nos agences Roumaines ou Moldaves. Nos clients ont déjà fait l’expérience de Pentalog avant de considérer le Vietnam, ils connaissent notre système qualité et n’entendent pas faire 2 poids 2 mesures avec le changement de destination. Cette exigence de l’excellence ne laisse évidemment pas nos collaborateurs indifférents.
- Limitation des profils juniors. Il est très courant au Vietnam de voir de jeunes ingénieurs avec 2 ans d’expérience être déjà passé par 4 ou 5 boites différentes, et ça n’est pas forcement mal vu. Pour Pentalog, il est tout simplement trop risqué de construire avec ce genre de profils, nous n’en recrutons donc quasiment pas. Un choix qui a certes un coût pour nos clients, mais qui s’est jusqu’à présent avéré payant.
- Transparence. Pentalog vaudrait bien peu si ce principe de transparence, toujours érigé en modèle vis-à-vis de nos clients, ne prévalait pas en interne. Expliquer à nos collaborateurs ce qu’est un TJM, comment les coûts de structures ou les changements de ressources au sein d’une équipe peuvent impacter la rentabilité d’un projet, d’une agence ; en un mot, leur donner cette vision budgétaire, complémentaire de l’aspect opérationnel qu’ils connaissent au quotidien ; voila peut-être ce qui nous différencie vraiment. On est tout simplement plus responsable, plus impliqué, quand on a le sentiment de ne pas être pris pour un enfant.
- Accepter la critique. Un management, en particulier, qui reconnait ses faiblesses, ses erreurs parfois, voila là aussi une démarche qui détonne dans ce contexte asiatique où la hiérarchie n’est pas un vain mot, et où la critique est peu encouragée.
Voila en quelques mots un certains nombres d’éléments que je vois aujourd’hui qui peuvent expliquer ces bons résultats en matière de rétention. Aussi, dans un souci de préservation du chiffre, nous refuserons net tout nouveau projet nécessitant de recruter de nouveaux collaborateurs ! Un choix bien légitime, vous en conviendrez 🙂 »
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