Vous n’arrêtez pas d’entendre parler du Design Sprint, mais n’avez pas eu l’opportunité de participer à une session ? Ou bien vous souhaitez vous lancer mais ne savez pas par où commencer ?
Dans cet article, je reviens sur les points clés du Design Sprint pour vous aider à mieux comprendre la méthode et l’utiliser pour vos propres projets.
On reprend les basiques : qu’est-ce qu’un Design Sprint ?
Un Design Sprint est un framework d’innovation, où une petite équipe travaille sur une problématique produit afin de passer de l’idée au prototype en 4 jours.
Le Design Sprint n’est pas réservé aux équipes de design, comme le sous-entend son intitulé. C’est une méthode de co-création de 4 jours qui vise à faire avancer votre projet, votre équipe, ou votre entreprise. Ici, on parle de design dans le sens concevoir.
Son objectif est de réunir une équipe multidisciplinaire qui va travailler sur une problématique utilisateur et qui va concevoir un prototype exploitable.
- Quel est l’intérêt de cette méthode ?
L’intérêt du Design Sprint est de vous concentrer sur la valeur utilisateur, mais également de vous assurer que vous lancez votre projet dans la bonne direction, celle validée par vos utilisateurs.
De cette manière, vous ne perdez pas de temps, ni de l’argent à développer un projet qui n’aura pas de succès auprès de vos utilisateurs.
- Le Design Sprint est-il comme un hackathon en interne ?
En quelque sorte oui ! Au lieu de créer une application en équipe sur une courte durée, l’objectif, ici, est de cracker une problématique et trouver une solution. La seule différence réside dans les process très encadrés du Design Sprint, et dans son résultat qui est un gage de réussite.
Eh oui, après un Design Sprint vous saurez, si votre projet à un intérêt pour vos utilisateurs.
- Le Design Sprint est-il orienté uniquement pour le digital où applicable à d’autres domaines ?
Un Design Sprint peut s’appliquer à n’importe quel domaine. C’est une méthode qui vous aide à passer de l’idée au prototype. Il y a uniquement la manière de concevoir votre prototype qui différera selon votre domaine.
Par exemple, si vous travaillez sur l’amélioration d’une console de jeux, lors du Design Sprint vous cherchez à améliorer l’ergonomie et les fonctions de cette dernière. Au moment du prototypage, vous créerez un prototype physique soit à l’aide d’une imprimante 3D ou bien même de Lego. Ici, l’objectif est de concevoir un prototype avec des matières basiques pour avoir une première interaction qui évolue en fonction d’un scénario.
- Le Design Sprint correspond-il à un Sprint 0 ?
Comme je vous le disais précédemment, le Design Sprint se concentre sur la valeur utilisateur, et ainsi le prototype qui est délivré. À aucun moment, la faisabilité technique ou l’architecture de la solution est abordé, le prototype permet uniquement de donner des pistes pour le développement.
Le Design Sprint peut alors être utilisé comme point de départ du projet, afin de valider l’intérêt de vos utilisateurs. Ensuite, vous pourrez organiser un sprint 0, qui correspond à un sprint « intermédiaire, » permettant de faite le set du développement et du design, ainsi que la priorisation de votre roadmap selon le prototype créé.
Qui participe à un Design Sprint ?
Les participants au Design Sprint doivent représenter l’ensemble des équipes participant au projet.
Comme je vous l’expliquais au départ, le Design Sprint est composé d’une équipe multidisciplinaire de manière à regrouper différents points de vue et réponses à votre problématique.
De manière générale l’équipe est constituée de :
- Un facilitateur : il a un rôle d’arbitre. Il garantit que les règles et le timing soient respectés pour garder un environnement favorable à la création.
- Un designer : c’est lui qui conçoit le prototype qui sera testé en fin de sprint.
- L’équipe projet : elle doit être composée de membres provenant de vos différents départements afin de représenter l’ensemble des participants de votre projet. Par exemple : le Product Owner, le Product Manager, le représentant des équipes commerciales, un marketeur, etc.
Il faut cependant souligner que parmi les participants de l’équipe, il faut un décideur qui ait la capacité de prendre des décisions et de trancher pour faire avancer le sprint. - Les utilisateurs de votre solution : ils seront présents uniquement la première journée pour la phase d’interview, et pour la phase de test du prototype.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la méthode du Design Sprint, je vous invite à regarder mon intervention dans PentaLive, où je parle plus en détails de son fonctionnement et de ses opportunités.
De quoi avez-vous besoin pour le sprint ?
L’avantage d’un Design Sprint c’est que vous n’avez pas besoin de grand-chose !
Pour un sprint en présentiel, prévoyez une salle assez grande pour accueillir toute l’équipe. Ensuite, comme pour les ateliers de collaboration, vous aurez besoins de :
- Beaucoup de Post-it
- Des stylos
- Des paperboards pour faire le point avec votre équipe, si vous n’avez pas de tableau
- Avec la généralisation du télétravail, est-il possible d’organiser un Design Sprint ?
Avec la démocratisation du télétravail, et les conditions sanitaires actuelles, il est toujours possible d’organiser vos ateliers avec des outils de collaboration à distance.
Chez Pentalog, nous vous conseillons la solution Miro que nous avons utilisée à maintes reprises pour différentes réunions collaboratives.
- N’y a-t-il pas une perte d’engagement à distance ?
C’est une question qu’on me pose souvent en ce moment, en raison de la pandémie. Ayant moi-même participé à des Design Sprint à distance, je vous garantis qu’avec les différents exercices qui sont très rythmés, il est assez difficile de décrocher.
L’engagement de l’équipe à distance reste identique que pour des sessions en présentiel.
- Mes conseils pour vous assurer de l’engagement de votre équipe :
- Pour le bon déroulement de votre Design Sprint, il reste impératif que les agendas de vos participants soient vides, sans aucune exception. L’équipe doit se concentrer à 100% sur votre sprint.
- Pour que la session reste rythmée, il ne faut pas négliger la préparation du facilitateur, qui doit bien préparer les exercices, et l’environnement de travail pour garantir la bonne évolution du sprint.
Pour en savoir plus sur comment se déroule un Design Sprint, je vous conseille de lire le témoignage de Sylvain Couthier, Président du Groupe ATF.
Pouvons-nous donner des objectifs à un Design Sprint ?
Il ne faut pas oublier que 2 types d’objectifs vont être fixés dès le départ : les objectifs à court terme et les objectifs à long terme.
Les objectifs à court terme correspondent aux challenges et aux objectifs du Design Sprint. Ils sont définis par l’équipe sous forme de KPI une fois que les entretiens utilisateurs sont terminés. Ils permettent ainsi d’aligner la vision du produit à développer lors du Sprint.
- Est-il possible d’utiliser les OKR pour fixer les objectifs ?
Les objectifs à long terme correspondent aux résultats attendus une fois le produit lancé sur le marché. Ils sont souvent définis par des OKR, qui permettent de vérifier si le produit a bien contribué à la stratégie. À ce stade, vous pouvez également intégrer des demandes spécifiques émanant de vos utilisateurs afin de garantir leur satisfaction.
Comment identifier la bonne solution ?
Pour identifier la bonne solution, tout est une question de process.
- Comment sélectionner la bonne solution ?
Pour faciliter la prise de décision et garantir des résultats en 4 jours, le Design Sprint s’appuie du des process stricts.
Après avoir travaillé individuellement sur des propositions de solution, c’est votre équipe qui doit sélectionner la meilleure idée. Pour cela, rien de plus simple, nous utilisons un système de vote. Parce que tous les participants du Design Sprint votent, vous êtes sûr que les propositions les plus prometteuses sont sélectionnées. En cas d’égalité, ce sera à votre décideur de trancher.
- Comment juger de la validité du Design Sprint ?
La validité de votre prototype et le succès de votre Design Sprint, dépendent des résultats de vos tests utilisateurs.
Lors des tests, vos utilisateurs vont vous faire de nombreux feedback et noter votre prototype. Le niveau de satisfaction des utilisateurs sera déterminé par la note moyenne du prototype.
On considère que si la note est supérieure ou égale à 8/10, le prototype est validé par vos utilisateurs. Vous pouvez alors utiliser les feedback de vos utilisateurs pour continuer à améliorer votre prototype et lancer votre projet.
- En cas d’échec utilisateur, le Design Sprint est-il un échec ?
Si la note est inférieure à 8/10, le prototype n’a pas fait ses preuves et ne répond pas à la problématique de vos utilisateurs. Ce n’est pas un échec, c’est le signe que vous ne devez pas investir dans ce projet.
Vous ressortez dans tous les cas, avec de nouvelles idées à tester dans d’autres Design Sprint, ainsi que de nombreux retours de la part des utilisateurs pour avancer dans la bonne direction. C’est un gage de qualité pour continuer à proposer des solutions novatrices, avec toujours vos utilisateurs au centre de la démarche.
Vous souhaitez en savoir plus sur les Designs Sprints de Pentalog ? Nous vous offrons un rendez-vous de préparation gratuit pour calibrer votre premier Design Sprint et démarrer votre processus de digitalisation.
Je vous invite également à consulter mes précédents articles à ce sujet :
Design Sprint : la méthode pour innover et faire décoller votre business
Reconfinement : investir dans le digital en 2021 n’est plus une option